La hausse en fertilisation minérale impacte de 15 a 20 €/t le coût de production du blé

Les hausses de prix en fertilisation minérale impacteraient significativement le prix des céréales de la nouvelle campagne. Il est désormais peu probable de retrouver des prix semblables à ceux de l'année dernière pour le printemps prochain. La hausse des engrais appliquée à la tonne de céréale pourrait être de 15 à 30 €/t sur le coût de production. Cet impact sur le coût de production justifie presque à lui seul le niveau de prix du blé sur l'échéance de septembre 2022 à 238 €/T ce jour.
Blé et orge sur le marché mondial
Un nouveau niveau haut a été atteint la semaine dernière sur le MATIF avec la barre des 270 €/t franchie sur Décembre. C'est la conséquence d'une demande mondiale toujours dynamique illustrée par près de 570 kT commercialisées par les Etats Unis la semaine dernière alors que l'objectif est de 400 kT par semaine. Ce niveau de vente est également nettement supérieur aux 333 kT de la semaine dernière.
En ce début de semaine, la Turquie et la Jordanie sont aux achats en blé avec respectivement un appel d'offre de 300 kT et de 120 kt.
Les exportations Françaises devraient augmenter de 7 200 kT en 2020 à 9 200 kT en 2021

Les exportations françaises sont estimées en hausse par FranceAgriMer cette année de l'ordre de 2 000 kT par rapport à l'année dernière, soit une estimation à 9 200 kT exportés.
Blé et orge sur le marché physique
Les semis de blé et d'orge sont très bien avancés dans l'Est et le Nord de la France. Par exemple, 93 % des orges et 68 % des blés sont semés en Lorraine. Ils progressent désormais sur l'Ouest depuis le milieu de la semaine dernière avec des conditions météo optimales.
La demande en blé fourrager se reprend ce lundi avec notamment des intérêts sur les usines d'aliments de l'Ouest et sur la Belgique. L'Italie est également aux achats sur le sud-est. Les qualités demandées différents selon les usines de PS 70 mini à PS 74 base.
La prime portuaire a légèrement reculé ces derniers jours suite à la hausse du MATIF. Le marché physique ne semble pas toujours pouvoir suivre les hausses.
Maïs grain sur le marché mondial
Les cours de l'énergie impactent le prix du maïs notamment avec la filière biodiesel aux Etats Unis. On remarque que le prix du maïs ne suit pas le prix du blé actuellement.
Maïs grain sur le marché physique
Les chantiers de récolte de maïs ont progressé la semaine dernière après un temps d'arrêt suite aux pluies de début de mois. La semaine dernière la moisson était réalisée à 15%, ce qui confirme le retard d'environ 10 jours.
Le marché reste dynamique sur la Belgique et les Pays Bas. La demande en Bretagne reste à ce jour très limitée. Les usines d'aliments anticipent des disponibilités en grain liées au report des surfaces d'ensilage en récolte grain sur la zone.